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Dans le cadre de la soirée spéciale outre-mer de Ménigoute, des responsables de l’AOMA (Martinique), du GEPOG (Guyane), de la SEOR (Réunion), du Parc national de La Réunion et de la LPO présenteront, le 28 octobre prochain à 19h, le premier programme européen de conservation de la faune inter DOM et inter associatif, autour d’un apéro "ultra-marin".
Le programme Life+ Cap DOM (départements d’outre-mer), intitulé "2010-2015, conservation de l’avifaune prioritaire des DOM" et coordonné au niveau national par la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), vise à sauvegarder la biodiversité d’outre-mer en danger. Ce programme affiche trois objectifs ambitieux : expérimenter de nouvelles techniques de gestion conservatoire, concilier conservation des sites et activités économiques et proposer des outils de prise en compte de l’avifaune.
Les oiseaux sont au cœur de ce programme car ils sont les indicateurs les mieux connus et parmi les plus fiables de l’état de conservation de l’environnement. Ainsi, des actions innovantes de conservation d’espèces menacées, comme le Coq de roche orange en Guyane, l’Echenilleur de La Réunion (tuit-tuit) ou encore le Moqueur à gorge blanche en Martinique, seront mises en place par les coordinateurs du programme et leurs partenaires scientifiques et institutionnels locaux.
Des outils de connaissance, de gestion et de prise en compte de l’avifaune vont être testés sur des sites pilotes, puis restitués dans les territoires d’outre-mer et les pays voisins, pour favoriser leur réplication.
La très grande majorité de la faune vertébrée française (98% des espèces), se concentre sur seulement 22% de son territoire : en outre-mer. Les collectivités territoriales d’outre-mer françaises comptent, ainsi, plus d’oiseaux endémiques que toute l’Europe continentale. Malgré cette diversité inestimable, le déclin de la faune et flore sauvages ultra-marines est considérable. La France figure au 7e rang mondial pour l’avifaune menacée.
Mais les moyens pour faire face à cette érosion font défaut. Les outils européens de protection de la nature, tels les directives Habitats-Faune-Flore et Oiseaux ou encore le réseau Natura 2000, ne sont, en effet, pas applicables à ces territoires. Le Life + Cap DOM entend inverser cette tendance.
Il est urgent de donner les moyens humains, juridiques et financiers aux acteurs locaux de la conservation en outre-mer pour construire des outils et des techniques adaptés à leurs contextes écologiques et socio- économiques. L’ancrage institutionnel et culturel des nombreux partenaires de ce programme, leur expertise écologique et leur créativité sont des atouts pour agir concrètement et rapidement afin d’ancrer la protection de la biodiversité dans le développement de ces territoires.
Ce programme est soutenu par l’instrument financier européen pour l’environnement Life + qui comprend un sous-volet biodiversité, ouvert depuis 2007 aux DOM.