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12 février 2014

[Vidéo] À la découverte des hotspots du moqueur gorge-blanche en Martinique !

Depuis 2012, des "Song Meters" sont utilisés sur la presqu'ile de la Caravelle en Martinique :…
5 février 2014

Le sentier des Coqs-de-roche en cours d’aménagement

En novembre 2013, les quelques Coqs-de-roche présents sur le site de reproduction ont été surpris…
4 février 2014

Des week-ends de sensibilisation

Le GEPOG et ses bénévoles se retrouvent les week-ends sur le sentier d’observation des…

Enjeux

La biodiversité française est outre-mer

Les Collectivités Territoriales d’Outre-mer françaises comptent plus d’oiseaux endémiques que toute l’Europe continentale. Près de 98% des espèces de la faune vertébrée française sont concentrés sur 22% de son territoire : en outre-mer. La Guadeloupe et la Martinique font partie des hotspots de la biodiversité mondiale. La Guyane abrite une des dernières forêts primaires tropicales quasiment intacte de la planète et La Réunion se situe dans l’une des plus fortes zones d’endémisme du monde. Et pourtant, ici encore plus qu’ailleurs, la biodiversité est menacée.

Inselberg, Trinité, Guyane, O. Tostain
Inselberg, Trinité, Guyane, O. Tostain

La France est au 10e rang pour le nombre d’espèces d’oiseaux mondialement menacées. Les DOM hébergent 18 espèces d’oiseaux nicheurs au statut mondial défavorable. Le taux d’extinction de l’avifaune en outre-mer est supérieur de 30% à celui du continent et près de 10 espèces d’oiseaux s’y sont éteintes ces 10 dernières années.

Enrayer la perte de la biodiversité outre-mer serait à la fois le révélateur et le symbole de notre capacité à inverser la tendance.

Comment la préserver sans les outils adaptés ?

Pour mettre en œuvre les engagements politiques en faveur de l’outre-mer, les outils manquent.

Les Directives Oiseaux et Habitats et le réseau Natura 2000, piliers de la protection de la nature en Europe, sont inapplicables dans les DOM. Il n’y a pas de conditionnalité environnementale des subventions européennes et nationales, ni dans les mesures de défiscalisation.

Éloignés du continent, et les uns des autres, les territoires d’outre-mer bénéficient peu des dynamiques de formation et d’innovation de la Métropole et du continent européen. De plus, la plupart des outils de connaissance, de gestion et de protection de la biodiversité qui en émanent sont inapplicables en milieu tropical.

Presqu'île de La Caravelle, Martinique, J. Riegel
Presqu’île de La Caravelle, Martinique, J. Riegel

Il est urgent de donner les moyens humains, juridiques et financiers aux acteurs de la conservation en outre-mer pour construire des outils et des techniques adaptés aux contextes écologiques et socio-économiques locaux.

Life + Cap dom : Des actions à l’échelle du territoire, une synergie nationale

La spécificité ultra-marine et l’éloignement des territoires concernés impliquent nécessairement la mise en réseau des associations de protection de la nature locales. Elles sont un atout de taille pour agir concrètement et rapidement afin d’ancrer la protection de la biodiversité dans le développement socio-économique des territoires, avec l’appui des partenaires scientifiques et institutionnels dans les DOM et en Métropole.

De 2010 à 2015, des actions pionnières sont menées en Guyane, à La Réunion et en Martinique et sont renforcées par des actions transversales entre ces trois DOM. La mise en réseau des savoirs, des outils et des expériences est privilégiée. Les résultats acquis grâce à ce programme innovant seront restitués en trois langues par des séminaires d’échanges, des cahiers techniques et des outils audio-visuels afin de favoriser leur réplication dans les autres territoires d’outre-mer et dans les pays riverains à l’issue du programme.

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