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Dans un premier temps, il s’agit de construire un modèle de référence d’une savane en bon état de conservation. Pendant un an, des relevés botaniques, pédologiques et ornithologiques ont été effectués sur 90 points d’échantillonnage entre Macouria et Iracoubo. L’analyse de ces données a permis de constater la méga-diversité des savanes à moyenne échelle et leur importante contribution à la biodiversité guyanaise.
Pour un accès aux documents techniques qui en sont issus c’est ici
Dans un second temps, le projet vise à identifier des pratiques de gestion des savanes sèches. Seront testés :
L’impact du passage des feux est abordé sous trois angles différents :
analyse de l’ensemble des données floristiques de savanes disponibles pour détecter une possible différence entre les savanes brûlées et les savanes peu ou pas brûlées
test d’un outil de télédétection des feux grâce aux images satellites SEAS
tests in situ sur trois parcelles de savanes à la Maison de la Nature de Sinnamary, visibles depuis le sentier de découverte et identifiées par une signalétique dédiée
Acacia mangium est un arbre originaire d’Australie et Papouasie-Nouvelle Guinée qui a été introduit en Guyane dans les années 80 et qui se répand actuellement sur le littoral du département, menaçant par la même occasion les savanes.
L’approche consiste à combiner :
des tests techniques de lutte contre les adultes (tronçonnage, annelage, application de phytocide) et contre la banque de graines (brûlis, retournement du sol) ; et
des mises en situation à plus large échelle réparties de l’Ouest à l’Est du département (Saint-Laurent du Maroni, Sinnamary et Montsinéry).
Une partie des résultats de ces trois premières phases a été présentée lors du séminaire LIFE+ COREXERUN à La Réunion :
La dernière phase du projet consiste à élaborer et mettre en place un premier plan de valorisation des savanes sur le territoire des communes de Sinnamary et Iracoubo. Des ateliers participatifs avec les habitants et les acteurs techniques permettent la mise en place d’outils adaptés et pertinents.
Depuis 2012, le GEPOG est accompagné dans ce projet par une anthropologue de l’Université Antilles-Guyane. Son travail permet de faire un diagnostic des perceptions et usages liés aux savanes, d’approfondir les connaissances des pratiques du brûlis et d’utilisation d’Acacia mangium.
Ses apports sont des éléments clés pour la réussite des phases C4, E6 et D4.
Mots-clés : Guyane, Savanes de Guyane, Tyranneau barbu