En direct du terrain

20 avril 2015

[Vidéo] Un réseau de sites à protéger en Guyane et à La Réunion

Contrairement au reste de l’Europe, les Directives Oiseaux, Habitats et le réseau Natura 2000…
20 avril 2015

[Vidéo] Une action transversale : le STOC outre-mer

Le STOC, Suivi temporel des Oiseaux communs n’existait pas en outre-mer, avant le lancement du…
15 avril 2015

[Vidéo] Faune Nature dans les DOM

Une des actions transversales du LIFE+ CAP DOM est la création dans chaque territoire, d'une…

Busard de Maillard

Diminuer la mortalité d’origine anthropique

Qui ?

Avec moins de 200 couples, le busard de Maillard, aussi appelé Papangue, est une espèce endémique de La Réunion classée « En danger » [1]. C’est le dernier rapace qui niche à La Réunion, aussi bien dans le cœur du Parc national de La Réunion (Réserve de la Roche-Écrite) que dans la zone de libre adhésion. D’après les récits des premiers explorateurs, une ou deux autres espèces de rapaces devaient exister sur l’île, avant l’arrivée de l’homme.

Busard de Maillard ou papangue femelle, La Réunion, Yabalex

Ce busard, qui vivait autrefois sur une île couverte de forêts, est un spécialiste de la chasse aux oiseaux avec ses ailes plus courtes que celles des autres busards. Avec l’arrivée de l’homme, qui a défriché la forêt tropicale pour installer des cultures et des villes, le Papangue s’est adapté à la consommation d’autres proies : son régime alimentaire se compose majoritairement de rats (deux espèces introduites) et d’oiseaux, plus rarement de musaraignes, de lézards (introduits) et de carcasses de différentes espèces.

Il peut se reproduire toute l’année, en fonction de la disponibilité des ressources alimentaires, mais c’est plus généralement en décembre que débute la reproduction. Sa survie se heurte à de nombreuses menaces d’origine anthropique à La Réunion.

Pourquoi ?

Malgré son statut de protection règlementaire, l’espèce est encore victime de tirs ou de captures illégales pour la mise en cage. La mortalité non naturelle est également liée aux collisions avec des câbles électriques, l’espèce usant d’un vol à faible hauteur pour la chasse. La consommation de rats empoisonnés des suites d’une lutte anti-rongeurs reste sous-évaluée mais est sans doute la principale cause de mortalité d’origine anthropique.

Nos actions

Un processus de concertation sera conduit notamment avec EDF, la Chambre d’agriculture, le Groupement de Défense Sanitaire (GDS) et la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON) afin de mettre en place des dispositifs de prévention des risques pour l’espèce. Les gardes assermentés seront également sensibilisés aux enjeux de conservation de l’espèce, afin d’améliorer et de renforcer les actions de police de la nature.

De plus, un système de patrouille de bénévoles sera testé sur une zone, puis étendu sur tous les secteurs sensibles de l’île, afin de récupérer, au plus tôt, pendant les périodes de parade et d’envol des jeunes, les oiseaux blessés ou empoisonnés. Des protocoles de surveillance du territoire et de coordination entre les équipes et le centre de soins seront testés, de même que les modalités de relâcher dans le milieu naturel, après les soins.

Restituer, impliquer, sensibiliser

Une campagne d’affichage et une plaquette de préconisations techniques seront éditées et diffusées sur l’île pour renforcer et valoriser les résultats.

[1(UICN, BirdLife International, 2008)

Mots-clés : La Réunion, Réserve de la Roche-Écrite, Zone libre d’adhésion au Parc national, Busard de Maillard

Partagez :